Géorgie
21 juillet 2017
Georgia est décédée hier peu après 17 heures, tenue près de ma poitrine à côté de mon cœur comme elle aimait être, enveloppée dans sa couverture au crochet. Nous savions tous les deux que sa vie était presque terminée alors nous avons passé l'après-midi ensemble, nous avons passé un peu de temps dehors pour prendre l'air et je l'ai emmenée voir notre nouvelle caravane, car je savais que si elle avait été assez bien, elle aurait adoré pour l'explorer ! Elle était si curieuse et aimait voir explorer de nouvelles choses. Elle était fascinée par sa seringue quand je lui ai donné de l'eau à souper. Elle préférait boire à ça plutôt qu'à son bol d'eau !
Jusqu'à hier matin, elle mangeait, buvait et se battait si fort pour vivre. Comme je le ferais si c'était moi, elle s'est battue pour sa vie. Elle avait 18 mois et sa vie naturelle serait de 10 ans ou plus, alors bien sûr, elle voulait vivre.
Elle n'est pas morte si jeune - comme vous ou moi mourant à 16 ans, ou un chien mourant à l'âge de 2 ans - à cause d'un terrible accident, ou d'une horrible maladie tragique imprévue qui a mis fin à sa vie bien avant qu'on ne s'y attende. Cela aurait été tragique. Mais ce n'était pas seulement tragique ; sa mort était délibérée. Elle est morte parce qu'on lui avait mis une bombe à retardement, une bombe à retardement qui s'est déclenchée car chaque œuf qu'elle a pondu l'année dernière - 12 fois plus qu'elle n'aurait dû - lui a pris de plus en plus. On s'attendait à ce qu'elle meure parce que les gens qui ont utilisé sa vie l'ont faite avec une date d'expiration. Chaque œuf mettait tellement de pression sur son système reproducteur qu'on s'attendait en fait à ce qu'à un peu plus d'un adolescent, elle soit si épuisée que des parties de son corps se rompraient, s'arrêteraient, se bloqueraient, tomberaient malades et mourraient.
Georgia est née dans le seul but de travailler jusqu'à la mort.
Elle est sortie de l'usine pendant 20 jours au soleil, et elle est morte dans mes bras.